Célébration du Hanami

Au Japon, la nature est d’une violence extraordinaire, entre les volcans qui crachent, les tsunamis, les tremblements de terre. Ce pays d’immuables traditions reste calme et le peuple témoigne d’une forme de légèreté à l’image de leurs fleurs de cerisiers. C’est un monde en apparence feutré où le respect, la douceur et la délicatesse sont étroitement liés. Les fleurs de cerisier occupent une place prépondérante dans la culture et l’histoire nippone. Autrefois, ce phénomène naturel était le signe donné par les Dieux pour démarrer la plantation de riz. Aujourd’hui, cette période marque le début du « Hanami », tradition nationale signifiant l’observation des fleurs.

La dynamique des quatre saisons est orchestrée par les phénomènes naturels et le langage des fleurs est annonciateur d’un renouveau. Au Japon, l’efflorescence des cerisiers clame l’arrivée du printemps. Depuis plus de 1000 ans les japonais l’admire et le célèbre à travers l’art, la poésie et la littérature. C’est une fleur symbolique liée aux souvenirs, à la réunion et l’unité familiale. Elle crée un lien entre les gens et sous les cerisiers, les japonais partagent le même plaisir avec toutes les générations.
Le Sakura exprime le culte de la beauté éphémère. Les japonais se retrouvent pour observer les fleurs, admirer la nature et sa beauté. La brièveté de sa splendeur est une métaphore de la vie. Il faut parfois ralentir le rythme, profiter du bon temps avec ses proches en admirant cet épanouissement. Cet arbre est synonyme de renaissance, de vie et d’espoir. La durée de sa floraison (10 à 15 jours), rappelle à quel point le monde matériel dans lequel nous vivons ne dure pas.
Dans la culture nippone le cerisier revêt une dimension spirituelle et dans le bouddhisme il évoque la beauté des choses et la fragilité de l’existence.

Cette tradition séculaire, connu à travers le monde, rassemble énormément de japonais et d’étranger au même endroit, au même moment. Mais ce paradis floral éphémère peut s’apprécier à l’écart des foules tokyoistes.