À vivre
Des tourbillons de brume opaque masquent l'avancée de l'aube. Les premiers rayons du soleil colorent les herbes légères qui ondulent sur la plaine dans un halo roux. Des zèbres, confiant en leur tenue de camouflage à cette heure où sortent les grands fauves, posent comme des danseuses, têtes alignées, rayures confondues.
Traversé par la route goudronnée reliant Dar es-Salaam à Iringa, le parc national de Mikumi borde la frontière nord de la plus grande réserve naturelle d'Afrique, le Selous. C'est la partie la plus aisément accessible d'une zone de nature sauvage de 75 000 km² qui, à l'est, s'étend presque jusqu'à l'Océan Indien.
La savane ouverte et la faune abondante de la plaine inondable de Mkata, attraction principale de Mikumi, lui valent de fréquentes comparaisons avec les fameuses plaines du Serengeti. Depuis le sommet des termitières ou, en saison des pluies, depuis les branches des arbres, les lions surveillent leur territoire, ainsi que les troupeaux de zèbres, d'impalas, de gnous et de buffles qui le traversent. Les girafes fourragent dans les bosquets d'acacias qui bordent la rivière Mkata, îlots d'ombre qui ont aussi les faveurs des éléphants.