À vivre
À première vue, Pyramiden ressemble à une colonie idyllique à l'architecture urbaine composée d'immeubles d'habitation construits en brique ou en bois. Mais il y manque une chose : les habitants.
Pyramiden a été fondée par la Suède en 1910 et vendue à l'Union soviétique en 1927. Dans les années 1980, cette communauté minière comptait plus de 1 000 habitants. Elle tire son nom de la montagne en forme de pyramide du même nom située à proximité. La société minière publique russe Trust Arktikugol a fermé la mine en 1998 après 53 ans d’exploitation continue. La chute du prix du charbon, la difficulté et le coût de l'extraction du charbon de la montagne et la catastrophe aérienne russe à Operafjellet, qui a coûté la vie à 141 personnes, ont largement contribué à cette décision. Pyramiden est maintenant principalement fréquentée par les mouettes, les renards polaires et, assez fréquemment, par les ours polaires. Les touristes viennent eux aussi - par bateau en été et en motoneige en hiver - pour découvrir ce lieu surréaliste.
Visiter Pyramiden, c'est comme entrer dans une machine à remonter le temps. L’architecture et les bâtiments sont si bien préservés qu’il semble que tout le monde soit parti à la hâte lorsque la mine a été fermée. On y a trouvé des tasses laissées sur les tables, des coupures de journaux sur les murs et des skis dans les couloirs. La belle piscine intérieure et le centre culturel minutieusement aménagé présentent tous deux une architecture caractéristique de l’ère soviétique et témoignent des beaux jours de la colonie. Pyramiden était un endroit où il faisait bon vivre avec sa communauté familiale et ses installations telles qu'une station-service, une serre et une étable, une école, une crèche, un hôtel et un restaurant. Au sommet de la rue principale, une statue de Lénine veille sur la ville abandonnée et sur le magnifique glacier de Nordenkiöld.
La ville fantôme située au pied du Billefjord abrite maintenant huit personnes qui travaillent à l'hôtel et sont guides touristiques l'été. Pendant les sombres mois d’hiver, la population est réduite de moitié, soit quatre personnes, chargées de l’entretien des bâtiments et du contrôle des générateurs. Ce site minier abandonné est "l’une des 10 villes fantômes du monde qu’il faut visiter" selon National Geographic, et il n'y a aucun doute là-dessus !