Connu principalement grâce à Angkor Vat, les temples d’Angkor sont en réalité un complexe du même nom, dont l’origine remonterait à l’Antiquité. Foyer de l’Empire khmer, les tours et les bas-reliefs d’Angkor sont l’une des plus impressionnantes créations de l’esprit humain.
Au sud du site, le groupe Roluos contient l’impressionnant temple de Bakong, ainsi que ceux de Preah Ko et de Lolei, abritant aujourd’hui un petit monastère. Cette visite est une introduction idéale à la visite d’Angkor car elle permet de se rendre compte de comment était organisée la cité khmère.
Sur le site en tant que tel, en premier lieu, Angkor Vat, symbole du Cambodge (il figure sur le drapeau du pays), était au départ un temple hindou devenu bouddhiste, qui incarne l’architecture khmère. Composé d’un sanctuaire central entouré par des douves, le site s’étend sur une surface totale de 1 500 x 1 300 mètres.
En remontant vers le nord, on trouve Angkor Thom ("grande cité"), avec le Bayon, temple bouddhiste aux 54 tours de 216 visages d'Avalokitesvara, la terrasse des Eléphants, longue de 350m, qui accueillait le faste des audiences royales et des cérémonies publiques, ainsi que la terrasse du Roi Lépreux.
Au centre du site, le monastère de Ta Prohm et les temples de Thomanon et de Chau Say Tevoda, sur lesquels la végétation reprend petit à petit ses droits, sont ornés de sculptures de "devatas", les déités hindoues.
Plus au nord, le temple de Preah Khan était une ville devenue haut lieu d’études bouddhiques, et Neak Pean, l’unique île-temple d’Angkor, sont d’importants sanctuaires spirituels. Ce dernier représenterait symboliquement l’Anavatapta : le lac sacré et mythique de l’Himalaya, vénéré en Inde pour les vertus curatives de ses eaux. Le grand bassin central est relié avec 4 autres bassins plus petits qui représentent les quatre grands fleuves de la terre aux quatre points cardinaux avec chacun une gargouille : le lion, le cheval, l’éléphant et l’homme. La partie la plus intéressante est la superbe statue de Balaha, représentant la légende du sauvetage d’un groupe de naufragés.
Enfin, en dehors du site, au nord-est, Banteay Srei (« citadelle des femmes »), où subsiste un des plus impressionnants joyaux de l’art khmer. Ce petit temple de grès rose renferme de remarquables linteaux sculptés en très bon état de conservation. André Malraux le rendit célèbre au début du 20e siècle après en avoir extrait des têtes d’apsara qu’il a finalement dû restituer en 1923.