Tout sur le macareux

Parlons de cet oiseau emblématique de l'Islande, le macareux moine (Fratercula arctica), souvent appelé clown de l'océan ou perroquet de mer en raison de son bec coloré et de son allure particulière.
L'Islande abrite une des plus grandes colonies de macareux au monde, avec pas moins de 8 à 10 millions d'individus. On les trouve principalement sur les falaises côtières, comme celles de Látrabjarg dans les fjords de l'Ouest, ou encore sur les îles Vestmannaeyjar (Îles Vestmann). Ils y trouvent des conditions idéales pour leur nidification : des falaises escarpées qui les protègent des prédateurs et un accès direct à la mer pour trouver leur nourriture.

Les macareux creusent leurs nids dans des terriers ou des fissures rocheuses pouvant atteindre plus d’un mètre de profondeur. Ils pondent généralement un seul œuf par an, que les deux parents couvent en alternance pendant 40 jours.
Grâce aux épines dont son palais et sa langue sont pourvus, le macareux moine peut entasser plusieurs proies dans son bec. Un avantage certain pour le poussin, que les parents nourrissent à tour de rôle ! Ensuite, les adultes repartent en mer en laissant l’oisillon seul au nid, jusqu'à ce qu'après un jeûne d’une semaine, il se décide à plonger dans l’eau, pour commencer à se nourrir par ses propres moyens. 

Ces oiseaux fascinants ne restent à terre que pour se reproduire et élever leurs poussins. Ils reviennent sur leurs sites de nidification chaque printemps.

Mais attention, bien que leur population soit encore importante, les macareux font face à plusieurs défis :
- Le réchauffement de l'océan modifie la disponibilité des poissons dont ils dépendent.
- Les goélands et autres oiseaux marins peuvent attaquer les œufs et les poussins.
- La pollution marine, la surpêche et, dans certains cas, la chasse traditionnelle (qui reste limitée) affectent leurs populations.

En Islande, le macareux est un symbole national et un attrait touristique indéniable. De nombreuses excursions sont organisées pour observer ces oiseaux dans leur habitat naturel. Malgré leur popularité, les Islandais veillent à sensibiliser les visiteurs à la nécessité de les protéger.