Pan de Makgadikgadi

Un terrain vide de sable blanc et de sel, ancien lieu de résidence d'un lac de 80 000 km² disparu il y a plus de 10 millénaires. Une ligne d'horizon plate qui permet de voir la courbure terrestre pendant qu'elle rencontre le ciel bleu et blanc. Une immense terre de 6 500 km² pratiquement inhabitée et peu visitée par l'homme. Des pans de sel qui empêchent toute végétation de pousser, fréquentés par de rares Bushmen. La légende raconte que David Livingstone a traversé ce désert en s'orientant grâce à deux seuls baobabs.
Dans les mois de pluie, de décembre à mars, les pans se remplissent d'eau, attirant plus de 20 000 zèbres, côtoyés par des hyènes et des suricates. Ces derniers ne semblent pas dépourvus d'un certain sens de l'humour puisque, pour pouvoir faire le guet plus efficacement, ils n'hésitent pas à grimper sur les jambes, les bras ou les épaules des voyageurs qui passent par là. S'y rassemblent également de larges colonies de flamants roses, qui rajoutent une touche de couleur à cette étendue grise et bleue.
La destination la plus prisée est Kubu Island, sorte de récif d'un kilomètre s'élevant au dessus du pan. Les voyageurs attentifs y trouveront des fientes d'oiseaux fossilisées, ou des outils et murs en pierre datant de l'époque de l'âge de pierre du pays.