À vivre
Toutes les religions ont leurs lieux les plus sacrés, les plus inviolables et les plus sublimes. Mais peu peuvent se vanter de pratiquer leur culte dans un édifice aussi extraordinaire, raffiné et flamboyant que la pagode Shwedagon.
Après avoir été affublée de tous les superlatifs dans toutes les langues humaines, aucun ne semble s’approcher de la magnificence de cette pagode, rayonnante depuis Yangon.
Elle est le premier lieu saint accordé au culte bouddhiste car elle renferme quatre reliques de quatre anciens bouddhas, ainsi que huit inestimables cheveux du premier d’entre eux, le Bouddha Gautama. Son éclat et son influence dépassent l’entendement, tant elle constitue le pilier central du bouddhisme sur terre. Mais son rôle ne s’arrête pas là, car la pagode est aussi un lieu social et politique, car rien n’est plus sacré que ce qui survient entre ses murs.
Pour accéder au site, il faut grimper quatre gigantesques escaliers sur lesquels fidèles et curieux se pressent toute la journée pour admirer ce que leur entendement leur interdit d’imaginer.
Une fois la colline Singuttara escaladée, sur laquelle repose la pagode, c’est un festival de dorures et de courbes aussi délicates qu’immenses qui se jettent à la vue. Si la montée des marches n’a pas déjà fait poser genoux à terre, la seule vue de la pagode Shwedagon suffit à les faire ployer. Le bulbe principal, d’une dorure flamboyante, donne un premier aperçu du soin apporté à la richesse des lieux. Le grand stūpa central mesure quant à lui plus de 100 mètres de haut !
Grâce à l’édification de la Pagode, qui a eu lieu entre le VIème et le Xème siècle de notre ère, de nombreuses autres édifices similaires ont pu se créer en Birmanie et vivre sous sa splendeur.