Terre de Feu, le bout du bout du monde

Australis en Terre de Feu, Chili © Australis
Australis en Terre de Feu, Chili © Australis

Terre de Feu.
Ce nom sans doute entendu pour la première fois enfant, fredonné dans une comptine, évoque une terre imaginaire, inhospitalière, inaccessible. Cette terre existe bien pourtant, mais il est vrai que ce bout du bout du monde est un peu magique.
Plus qu’une terre, il s’agit d’une constellation d’îles, continuité de la cordillère des Andes et de la Patagonie, qui pointe vers la péninsule Antarctique. Trait d’union entre l’extrémité sud du continent américain et l’ultime continent. Ces îles se cachent dans un dédale de fjords et de canaux, bordé par le détroit de Magellan au nord, traversé par le canal Beagle qui abrite Ushuaia et ponctué par le point final de l’île du cap Horn. Une vaste région aux paysages uniques et sauvages, seulement accessible par la mer dans laquelle se jettent une multitude de glaciers.
Son exploration est un privilège rare et mémorable.

Nulle part ailleurs on ne peut approcher tant de glaciers d’aussi près. On imagine toujours les glaciers accrochés aux montagnes ; dans ces contrées, les montagnes et leurs glaciers plongent dans la mer, entremêlant leurs couleurs de glace, du blanc au noir en passant par toutes les variations de bleus.
D’autres couleurs frappent au gré de ce voyage : les ors, orangés et rouges des feuilles des hêtres endémiques de la Patagonie. Des lengas et des coigües de la forêt vierge magellanique, qui embrasent de leur feuillage doré, les flancs des montagnes durant l’automne austral. Toutes ces couleurs sont sublimées par la lumière si belle et l’air si pur de ces latitudes. On est immergé dans une nature splendide et intacte, essentiellement sans trace du passage de l’homme.

La croisière est rythmée par deux sorties quotidiennes en Zodiac® qui permettent d’observer au plus près la nature. C’est un plaisir de filer sur les eaux calmes des fjords pour aller découvrir la faune, s’approcher des glaciers ou découvrir des sites historiques. Au gré des sorties, on a la chance d’observer de près des manchots de Magellan, des lions de mer, parfois des éléphants de mer, si massifs et souvent si immobiles à terre, qu’au premier regard on les confond avec des rochers. La démarche des manchots sur la terre ferme peut faire sourire mais sous l’eau, leur agilité et leur vitesse fulgurante forcent l’admiration. Ils semblent littéralement voler dans l’eau.

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