Les chutes Victoria

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Chers amis,

Me voici partie à la rencontre des Chutes Victoria dont on m’a souvent fait l’éloge.

Munie de mon poncho je me dirige vers cette puissante beauté. Je quitte ma zone de confort pour conquérir cette nature si élégante et imprévisible. Laisser cette déesse m’envouter de son charme et m’ensorceler de sa puissance. Observer sa course effrénée sur le fleuve Zambèze, la distance est longue mais le rythme reste présent. Les rencontres animalières sont courantes et sa présence permet un écosystème divers. Elle est forte, son mouvement est élancé, discret et à la fin tonitruant. Comme une danse, elle invite plusieurs partenaires, comme par exemple le Vervet Bleu, le Calao trompette ou le phacochère. Selon les horaires de la journée, le soleil l’habille de couleurs différentes au plus grand plaisir de celui qui la regarde. Le différentiel de luminosité peut proposer à l’observateur des panoramas variés. C’est une expérience de mise à nu, à cœur ouvert, en l’absence d’éléments superficiels.

Tout au long du chemin le suspense reste intense et la fin est une bonne chute. Du haut de cette falaise abrupte, le vrombissement de l’eau contre la roche est assourdissant, stupéfiant, vibrant. Autant de superlatifs pour décrire cette merveille. Ces chutes tumultueuses engendrent régulièrement des arcs-en-ciel et donnent l’occasion aux spectateurs de jeter un vœu dans la brume comme nous jetons une bouteille à la mer.

Je suis abasourdie et mes deux yeux ne sont pas suffisants pour capturer ce moment. Mon petit appareil photo est modeste face à l’ampleur de cette reine. Son nom local Mosi-oa-Tunya – la fumée qui gronde – met en avant la souveraineté de Mère Nature. Reine Victoria ou reine de l’eau, elle restera dans mon cœur le plus grand des couronnements.

Je rencontre Aurélie, Travel designer chez Étendues Sauvages. Passionnée par l’Afrique, elle me raconte son voyage jusqu’aux chutes et me propose de les approcher de plus prêt en nous baignant dans l’effrayante Devil’s Pool, la “piscine du diable”. Immersion complète dans cet univers paradisiaque. Je suis intimidée de cette proposition et impressionnée par le caractère emblématique de dame nature. Le regard d’Aurélie est rassurant, je décide donc d’accepter et nous voilà parties avec Youssef, notre guide. L’eau est fraîche mais au vu de la chaleur extérieure, ce rafraîchissement est appréciable. Ce moment d’adrénaline, à flan de falaise est vertigineux. L’attraction exercée par le courant est tout simplement excitante. Youssef a désormais ma vie entre ses mains, affrontant le courant en me tenant uniquement par les chevilles.

Après avoir côtoyé le diable du Zambèze, Aurélie et moi décidons de parcourir l’Afrique ensemble. Nous continuons notre périple le cœur et l’esprit remplis d’émotions et de souvenirs.

En attendant de pouvoir vous raconter ce merveilleux voyage, de vive voix,

je vous embrasse.

Estelle

 

 

© Laurent Guillot – Etendues Sauvages
© Aurélie Carroll – Etendues Sauvages
© Sindabezi Island Lodge

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